Comme à chaque création ou reprise d’entreprise, la question du statut se pose : SA, SARL, EURL, SCOP, SCIC…autant d’acronymes, de spécificités juridiques et de façons de voir l’entreprise.
Anne-Laure, Alexandre et Anthony ont été accompagnés par l’Union Régionale des SCOP pour la création de la Raboterie en 2016 et leur choix s’est porté sur la Société Coopérative de Production (SCOP). 6 ans après, nous sommes une douzaine et nous partageons la vision humaine et démocratique.
Concrètement cela se traduit par :
Son fonctionnement
Il repose sur un principe démocratique : une personne = une voix peu importe le capital investi dans la société.
Les « salariés-associés » sont ceux qui ont investi au capital de la SCOP. Ils possèdent au minimum 51% du capital de la société et 65 % des droits de vote.
La SCOP peut accueillir des associés extérieurs mais ils resteront minoritaires.
Lors des assemblées générales, les grandes décisions et orientations y sont votées. Les salariés-associés de la Raboterie élisent le gérant pour un mandat de 3 ans.
Des réunions avec l’ensemble des salariés sont organisées une à deux fois par an pour faire un point d’étape, accueillir les nouveaux arrivants et les informer sur le statut SCOP. C’est aussi un moyen de connaître l’état d’esprit de chacun, leurs attentes et de réfléchir sur les leviers pour faire grandir la Raboterie.
La valorisation du travail de l’ensemble des salariés
L’objectif, comme n’importe quelle entreprise, est d’avoir un excédent net de gestion à la fin de l’exercice comptable. C’est la clé de répartition de celui-ci qui change avec le statut SCOP.
En effet, les bénéfices sont distribués de cette façon :
- une part pour tous les salariés qui complète leur rémunération, sous forme de participation (en général entre 40 % et 45 % et obligatoirement au moins 25 % du bénéfice)
- une part, optionnelle, pour les salariés-associés sous forme de dividendes (en général entre 10 % et 15 % et obligatoirement inférieure à la part « salariés » et la part « réserves »)
- une part pour les réserves de l’entreprise (en général entre 40 % et 45 %, et au minimum 15 % des bénéfices). La part attribuée aux réserves de l’entreprise a vocation à assurer son développement en renforçant ses fonds propres.
Le réseau
Aujourd’hui, il y a 2700 SCOP en France et 89 en Isère. Les domaines sont très différents mais nous nous retrouvons confrontés aux mêmes problématiques au quotidien. Des réunions inter-scop ont lieu régulièrement pour échanger sur les différentes pratiques, le mouvement en SCOP ou la gestion démocratique en entreprise.
Pour en savoir un peu plus, vous pouvez consulter cette vidéo réalisée par les Scop : Qu’est ce qu’une SCOP ?