Que se cache-t-il derrière nos tarifs ?
Avant tout projet, toute intervention, nous réalisons un devis détaillé. Ce document contractuel, destiné à nos clients, définit avec précision la prestation que nous allons réaliser et son coût exact (cf article créations originales). Il servira en fin de chantier à constater que ce que nous avons livré est bien conforme à ce pourquoi nous avions été engagé.
Ce coût peut parfois paraître élevé si l’on se base sur nos références du quotidien : marchands de meubles, sites internet marchands, produits prêts à l’emploi etc.
Parce que le sujet est régulièrement abordé avec nos clients et plus largement autour de nous, voyons un peu ce qu’il se cache derrière la dernière case du devis.
Comme la TVA n’est pas de notre ressort, laissons-la de côté pour l’instant, bien qu’elle mériterait son propre article !
Le camembert se divise donc en deux gros morceaux : la matière première et la masse salariale.
Le coût de la matière première
Nous achetons notre bois et toutes les fournitures (quincaillerie, visserie, consommables…) à des fournisseurs pour les professionnels (partenaires).
Nous appliquons sur ces achats une marge minimum pour couvrir les frais indirectement liés : manutention, commande, entretien des espaces, stockage… Elle est variable en fonction de la nature de nos achats. Nous ne réalisons donc pas de marge commerciale sur les fournitures.
Pour le bois par exemple, nous nous déplaçons souvent pour choisir les plots, organisons, protégeons notre stock et réalisons des avances de trésorerie conséquentes. Le niveau d’exigence que nous nous fixons en termes de qualité nous amène à écarter encore beaucoup de bois sur le volume total que nous achetons. Écarter ne voulant pas dire jeter, nos déchets sont toujours valorisés, même si, au pire, c’est en bois de chauffage !
En fin de compte, en fonction des chantiers, cette fourniture représente de 20% à 60% de notre camembert.
Le coût de la masse salariale
Deuxième part du camembert, la masse salariale… Il s’agit du coût de notre travail : la rémunération de nos salariés, les parts de cotisations patronales et les charges sociales. Mais le chiffre d’affaires ne se réduit pas à ces 2 postes : les matières premières et nos salaires de menuisiers et charpentiers diplômés avec 10 ans d’expérience… si seulement !
Les coûts fixes
Dans ce coût, se cachent les loyers et crédits, l’entretien des machines et des locaux, le temps consacré à la formation des stagiaires et apprentis, les devis, l’essence, l’électricité, les allers retours à la déchetterie, etc. Tout simplement le fonctionnement d’une entreprise artisanale au complet.
La masse salariale et les coûts fixes nous permettent de calculer le coût de l’heure de travail. Au final, plus que tout, c’est bien cela que vous achetez, du temps de travail et un outil permettant de le réaliser ! On le calcule au plus juste, pour essayer de couvrir toutes nos dépenses et rémunérer au mieux nos salariés, nous n’avons pas de marge de manœuvre sur les prix annoncés, sauf à réduire notre prestation…
Mais alors, qu’en conclure ?
On pourrait nous reprocher de ne pas être assez efficaces, de ne pas être assez bien équipés ou encore de ne pas adapter nos méthodes à notre époque. Après tout, c’est vrai, on pourrait standardiser nos fabrications et se spécialiser dans un domaine bien précis, pour ne faire plus que ça. Ne travailler qu’à distance, ne plus se déplacer pour relever des côtes pour faire des ouvrages véritablement sur mesure. Ne proposer que ce que notre nouveau robot industriel sait faire et le commercialiser sur internet à grand renfort de publicité pour toucher le plus large public. Public qui, en retour, finira par adapter son intérieur, ses goûts, et même jusqu’à son mode de vie à nos procédés de fabrication… Ce n’est pas ce que nous cherchons et il nous semble que vous non plus.