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On sait que les déchets, peu importe l’activité, et leurs gestions reviennent régulièrement dans le débat public. Pour un atelier de transformation, cela concerne aussi bien les chutes de bois, la sciure, les déchets autres sur chantier sans oublier le papier, cartons…
Si on regarde plus loin, c’est l’enjeu environnemental et donc la provenance des bois, le choix des fournisseurs, les huiles et cires que l’on utilise qui est en question.

 

Notre matière première : le bois

On essaye, à notre échelle, de valoriser notre savoir-faire et d’y faire cohabiter certaines valeurs.
Le choix des bois est un critère indispensable pour nous qui travaillons essentiellement avec du bois massif. Et nous attendons d’un fournisseur la même exigence.
Depuis plusieurs années maintenant, nous collaborons avec une scierie basée à Marcilloles en Isère qui prône l’utilisation raisonnée des bois en produisant des quantités faibles et en sélectionnant la matière première dans la région. C’est de là essentiellement que viennent le chêne, le noyer et le frêne.

Pour les panneaux de 3 plis ou du bois du Nord, nous faisons appel à des négoces, si possible labellisés « bois des alpes« . Etant donné la conjoncture actuelle et l’augmentation des prix de cette matière première, nous essayons de trouver des alternatives notamment avec un autre scieur qui possède du tilleul provenant de Rhône-Alpes et dont les caractéristiques sont similaires au bois du Nord (pin, épicéa…). Nous avons investi dans une cadreuse pour fabriquer nos propres panneaux et promouvoir la filière bois locale. Nous utilisons nos panneaux de tilleul pour des caissons de cuisine ou des bibliothèques par exemple.

 

L’utilisation des chutes

Une fois à l’atelier, ces bois sont transformés. La sciure, via le système d’aspiration, est compactée en galets et troquée contre du pain.
Les chutes, quant à elles, sont triées par gabarit : soit nous les gardons pour de futurs chantiers, soit, quand elles sont trop petites, elles sont utilisées en bois de chauffage par 3 de nos salariés.
Bien sûr, il nous arrive d’en jeter. Dans ce cas, les chutes rejoignent le reste des déchets que nous ne pouvons valoriser dans une benne que nous louons. Ces déchets seront triés et valorisés par le propriétaire de la benne. Cela représente 2 tonnes de déchets par trimestre (principalement des déchets de chantier de pose…).

 

Et les autres déchets ?

Nous travaillons avec des fournisseurs en quincaillerie et vitrage qui sont à 10km de notre atelier. Nous utilisons des huiles et des cires naturelles sans solvant pour le traitement des bois d’ameublement. Concernant les machines, nous faisons appel à une entreprise qui au maximum répare et remplace les pièces pour limiter l’obsolescence programmée.
Malgré tout, nous utilisons beaucoup d’électroportatifs avec les problèmes de gestion de batterie qui y sont liés. Nous utilisons encore beaucoup de papiers. Et tout arrivant emballés, voire suremballés, notre poubelle de cartons déborde vite.

 

Nous sommes loin d’être vertueux mais nous agissons à notre niveau : limiter les déchets et repenser notre fonctionnement quand c’est possible. Ces choix nous paraissent importants pour la pérennité de nos activités tout en préservant notre ressource principale : le bois.